Simon Rousseau, Pascale Renaud-Hébert et Réal Bossé : maîtres des Laboratoires de la LNI !
Les 15, 22 et 28 novembre, à 19h 30, à Espace Libre, le Théâtre de la LNI présente une nouvelle série de trois spectacles de type laboratoire public visant à creuser et, surtout, enrichir la pratique de la discipline artistique qu’est le théâtre spontané.
De par leur contenu ou leur forme, Les Laboratoires de la LNI suscitent la réflexion sur des aspects choisis de l’improvisation théâtrale. Pour en résumer le déroulement: un maître de laboratoire y dirige quatre comédien.ne.s-improvisateur.trice.s au fil d’exercices et essais creusant un angle spécifique du théâtre improvisé. Suite à cet enchaînement d’improvisations brèves et autres expérimentations d’une durée de 1h30, le public est invité à partager leurs impressions avec l’équipe.
Seront ainsi explorés les aspects que sont : l’interprétation du comédien-improvisateur ( dirigé par Simon Rousseau, sous le titre Improviser sans idée, 15 novembre ), l’écriture ( dirigé par Pascale Renaud-Hébert, sous le titre Le dialogue : base fondamentale maltraitée ) et la mise en scène ( dirigé par Réal Bossé, sous le titre Le corps en tête ).
Créé à l’automne 2015 par une première série de trois laboratoires publics présentés également à Espace Libre, le concept des Laboratoires de la LNI est né de la volonté du Théâtre de la Ligue Nationale d’Improvisation de consolider son rôle d’organisme de production voué à la reconnaissance, au rayonnement et au développement du théâtre improvisé comme discipline artistique à part entière.
3 SPECTACLES EXPLORATOIRES. 3 aspects de la discipline du théâtre improvisé Creusés et questionnés par 3 maîtres de laboratoires AVEC, en alternance, 3 équipes de 4 comédiens-improvisateurs d’expérience... et LE regard critique du public sur ces «cobayes-virtuoses» mis à l’épreuve!
Jeudi 15 novembre
Improviser sans idée [ Laboratoire d’improvisation axé sur l’interprétation ]
Maître de laboratoire Simon Rousseau Avec Réal Bossé, Amélie Geoffroy, François-Étienne Paré, Pascale Renaud-Hébert
On voit souvent l’improvisation comme un jeu d’esprit, la vivacité et la créativité des improvisateurs étant souvent les qualités les plus valorisées. Dans cette perspective, l’idée est le moteur, l’outil principal du comédien-improvisateur. Mais l’idée, étant une pure création de l’esprit, n’arrive pas toujours à s’incarner dans le corps et le coeur de l’acteur. L’idée nous coupe souvent de nos propres sens et nous limite dans notre capacité à ressentir. Elle nous isole aussi de notre partenaire de jeu; celui-ci n’est plus aussi important car notre esprit répond à lui-même. Serait-il possible de faire des improvisations sans idée, dictées uniquement par les intentions de nos personnages et par leur résonance avec notre partenaire? Peut-on faire de l’interprète le coeur de notre pratique et restreindre notre esprit à être une muse lointaine guidant notre inconscient?
Jeudi 22 novembre
Le dialogue : base fondamentale maltraitée [ Laboratoire d’improvisation axé sur l’écriture ]
Maître de laboratoire Pascale Renaud-Hébert Avec Jean-François Aubé , Joëlle Paré-Beaulieu, Sophie Caron, (un comédien à déterminer)
En improvisation, on est trop souvent happé par une peur du silence, celui-ci étant perçu comme un manque d’efficacité dans l’écriture. Pourtant, les personnages improvisés parlent trop et trop et beaucoup trop. Au final, le dialogue, fondement de la situation dramatique, s’en trouve détourné par le flot incessant de paroles qui ne font plus que combler le vide. Comment reprendre contact avec le silence, celui-ci étant une forme de parole, de dialogue? Comment utiliser le silence pour mieux écrire, mieux choisir les mots et éviter les détours inutiles?
Mercredi 28 novembre
Le corps en tête [ Laboratoire d’improvisation axé sur la mise en scène ]
Maître de laboratoire Réal Bossé Avec Frédéric Barbusci, LeLouis Courchesne, Marie-Ève Morency Brigitte Soucy
L’improvisateur en situation de match d’impro travaille la mise en scène à partir de rien : ni costume, ni décor, ni conception de lumière. Que les mots. Comment faire vivre un décor inexistant? Est-ce que les mots suffisent? Le corps dans l’espace n’est-il pas le seul outil de mise en scène en improvisation théâtrale? N’est-il pas sa prémisse de base et la seule possible ? Le corps comme émetteur d’images et de sons. Corps en mouvement...
À Espace Libre (1945, rue Fullum, Mtl QC H2K 3N3)
19h30 (portes 19h) --- Durée 1h30
Billetterie 514-521-4191 | espacelibre.qc.ca | Infos lni.ca
