Sur un chantier sécurisé selon les normes en vigueur, on distinguera les équipements de sécurité individuels, les dispositifs relatifs aux machines et le matériel d'avertissement et de protection.
Les normes de sécurité sur les chantiers
Au Québec la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) est chargée d'appliquer et de contrôler les normes de sécurité relatives aux chantiers, qu'ils soient de construction, de rénovation ou publics.
Maîtres d’œuvre, employeurs, mais également fournisseurs sont soumis à des règles strictes. La CNESST est mandatée dans le cadre de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) pour :
- les avis de corrections à délivrer (art. 182)
- la suspension de travaux et à l'apposition de scellés (art. 186 et 218)
- les enquêtes à mener (art. 180)
N'hésitez en aucun cas à consulter les normes de l'Association canadienne de normalisation (CSA) le cas échéant.
Des statistiques alarmantes
Chaque année c'est le même constat : il y a toujours trop d'accidents de chantiers au Québec. Les statistiques (2015, publiées en 2016) parlent d'elles-mêmes:
- 224 travailleurs blessés par jour
- 81 765 accidents du travail en 2015
- 140 jours d'arrêt de travail en moyenne
- 2 fois plus de chutes mortelles recensées en 2016
Il est important d'évaluer les risques particuliers de chaque poste de travail auxquels sont exposés les ouvriers.
La sécurité individuelle sur les chantiers
Les équipements de protection individuels (EPI) font partie du matériel indispensable dont se doit d'être équipé tout travailleur sur un chantier. Selon les risques et machines utilisées, les EPI comprennent :
- casque de chantier
- masque anti-poussières ou en cas de manipulation de produits toxiques
- protection pour les yeux (opérations de soudure, de découpage, etc.)
- protection des oreilles (notamment avec les machines-outils)
- chaussures de sécurité (à coque renforcée)
- gants renforcés (anti-coupures)
- genouillères et coudières dans certaines postures
Il est également de la responsabilité des travailleurs d'exiger de tels équipements s'ils s'avèrent inexistants sur le chantier. Art. 49 de la LSST : les travailleurs « doivent contribuer à assurer la santé et la sécurité sur les lieux de travail ».
Les employeurs sont tenus d’évaluer les risques et de mettre en place des actions pour les prévenir. Les employés doivent quant à eux suivre strictement les mesures de santé et de sécurité adaptées par leur employeur, mais également aider à éviter les accidents.
Sécurité des machines
Le matériel roulant nécessite des séries de protections particulières. Les travailleurs doivent être avertis par un périmètre de protection autour des engins de manœuvre et par des avertisseurs, sonores et visuels, disposés sur ces machines.
Le matériel roulant peut en outre être équipé de dispositifs anticollision pour plus de sécurité sur les lieux où se croisent plusieurs types d'engins et piétons.
La prévention est également de mise : 2 % des accidents du travail sont imputables à une utilisation frauduleuse du matériel roulant (excès de vitesse, conduite en état d'ivresse, etc.).
La maintenance des machines de chantier est un poste à ne pas négliger. Les contrôles de leur bon fonctionnement doivent être réguliers et documentés sur un carnet fixé aux engins.
Le matériel d'avertissement et de protection
Quand vous sécurisez vos opérations industrielles grâce à des équipements de sécurité performants vous évitez non seulement des vies perdues ou des blessures irréversibles, mais également des jours d'arrêt pénalisants pour le chantier lui-même.
Le matériel d'avertissement permet de capter l'attention des travailleurs qui peuvent être trop absorbés dans leur tâche. Ce sont des indicateurs visuels (barrières, lignes de sécurité, etc.) ou des scellés pour protéger un chantier d'éventuels vols.
Le matériel de protection inclut barrières anti-chutes, grilles et cages de protection, filets, etc.
