« L’amour n’est pas une affaire personnelle. C’est un désastre, une impudicité, une détresse, une bonté. Aimer c’est effrayant, mais c’est notre seule chance. Notre dernière, je veux dire. » René Lapierre, Les adieux
L’auteur René Lapierre est le lauréat du Grand Prix du livre de Montréal 2017 pour son recueil de poésie Les adieux, publié aux Éditions Les Herbes rouges. Cet important honneur littéraire de la Ville de Montréal, accompagné d’une bourse de 15 000 $, lui a été remis aujourd’hui lors d’une cérémonie animée par l’auteure et journaliste Claudia Larochelle à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Le jury du Grand Prix du livre de Montréal qualifie l’œuvre de M. Lapierre de « puissante, effrayante de beauté et surtout capable d’une grande hospitalité envers la vie ».
Le lauréat a remporté les faveurs du jury parmi les finalistes suivants, qui reçoivent chacun une bourse de 1 000 $ : Marie-Claire Blais pour le roman Des chants pour Angel (Éditions du Boréal), Jacques Brault pour l’essai Images à Mallarmé (Éditions du Noroît), Stéfanie Clermont pour le recueil de nouvelles Le jeu de la musique (Le Quartanier Éditeur) et Marie-Pascale Huglo pour le récit Montréal-Mirabel, lignes de séparation (Leméac Éditeur).
Le jury
Dirigé par l’auteure et professeure Catherine Mavrikakis, le jury était composé de la poète Martine Audet, de la professeure émérite et vice-présidente de la Fondation Émile-Nelligan Marie-Andrée Beaudet, de l’auteur, poète, comédien et metteur en scène Simon Boulerice, du libraire et propriétaire de la librairie L’Écume des jours Roger Chénier et de la bibliothécaire Caroline Cyr La Rose. Rappelons que Mmes Catherine Mavrikakis et Martine Audet sont également membres de l’Académie des lettres du Québec.
À propos du recueil de poésie de M. Lapierre, le jury écrit : « œuvre majeure, aux allures testamentaires, Les adieux donne à voir l’existence et la traversée du temps avec une ampleur empreinte de ludisme et d’humour. C’est la fragile humanité qui est ici accueillie dans une écriture sans drame par laquelle la folie du monde contemporain est dénoncée : « Vu le carnage, toute variation de l’idéologie est un statu quo ». Dans cet évangile laïc, l’indignation alors nous apparaît comme un don. Ce recueil accompagnera les lecteurs longtemps. »
À propos du Grand Prix du livre de Montréal
La Ville de Montréal a créé le Grand Prix du livre de Montréal en 1965 afin de promouvoir l’excellence en création littéraire et de souligner le dynamisme du milieu montréalais de l’édition. Il permet en outre de sensibiliser la population à la littérature québécoise en mettant en valeur une œuvre nouvellement parue dont la facture et l’originalité se révèlent exceptionnelles. Le Grand Prix du livre de Montréal constitue l’une des distinctions littéraires québécoises majeures qui contribuent activement à la diffusion d’un ouvrage.
Le Prix a été décerné ces dernières années à Anaïs Barbeau-Lavalette pour La femme qui fuit (2016), Dominique Robert pour La cérémonie du Maître (2015), Michael Delisle pour Le feu de mon père (2014), Pierre Samson pour La maison des pluies (2013) et Marie-Claire Blais pour Le jeune homme sans avenir (2012).