Situées tout au fond de la bouche, les dents de sagesse font irruption vers la fin de l’adolescence. Ces troisièmes molaires avaient leur utilité à l’époque où l’homme mangeait de la viande crue, mais notre bouche n’est plus préparée à leur apparition. Chez certaines personnes, elles ne poussent d’ailleurs même plus; chez d’autres, elles manquent d’espace et doivent être arrachées à la clinique dentaire.
Risques liés à la croissance des dents de sagesse
Pour accommoder ces dents les plus éloignées, la bouche doit offrir assez d’espace à l’arrière des mâchoires, mais c’est rarement le cas chez les personnes qui ont toutes leurs dents. On appelle « incluses » les dents qui n’ont pas pu percer la gencive, et « semi — incluses » celles qui n’y sont parvenues qu’en partie. Dans un cas comme dans l’autre, les dents sont encore enchâssées dans l’os de la mâchoire.
En effet, l’extraction incorrecte des troisièmes molaires comporte son lot de risques et de problèmes. D’abord, la pression qu’elles exercent sur les autres dents peut déséquilibrer l’alignement dentaire et causer du déplacement, voire du chevauchement. Cette conséquence, d’ailleurs pas systématique, demeure toutefois surtout esthétique et, donc, moins grave.
On néglige souvent les molaires difficiles d’accès lors du brossage, ce qui les met à risque de développer des caries. Les bactéries foisonnent dans l’ouverture de la gencive créée par les dents semi-incluses, au point de causer des kystes et des infections qui peuvent s’attaquer à l’os de la mâchoire, aux nerfs et aux autres dents.
Enfin, lorsqu’une dent de sagesse pousse sans point d’appui, elle risque de continuer à pousser jusqu’à ce qu’elle rencontre la gencive, ce qui perturbera la stabilité de l’ensemble de la dentition et pourrait rendre difficile le geste de refermer la bouche.
L’extraction des dents de sagesse en clinique dentaire
Les chirurgiens dentistes ont l’habitude de procéder à cette chirurgie commune qui prend rarement plus d’une demi-heure. Les patients nerveux ou à la condition plus compliquée exigent parfois une anesthésie générale, mais une anesthésie locale suffit normalement. On retire habituellement les dents d’un seul et même côté à la fois pour accélérer et faciliter la guérison.
Après un examen intraoral avec radiographies, le chirurgien est prêt à opérer. Il pratique une incision de la gencive pour retirer les dents, au besoin en plusieurs morceaux, puis referme la plaie avec des fils résorbables. Il s’agit d’une intervention sans douleur, mais la période subséquente peut être pénible.
La douleur et l’enflure qui persistent pour une durée d’environ trois jours sont contrôlées avec des médicaments pendant que le patient se repose. Il est recommandé de manger des aliments à consistance molle et d’éviter les repas chauds. Les dentistes recommandent aussi de ne pas cracher pendant 48 heures, car ce geste peut faire recommencer les saignements.
Pour la plupart des cliniques dentaires, l’extraction des dents de sagesse est une intervention de routine exécutée dans le plus grand souci de sécurité. Comme elles sont plus faciles à retirer à l’adolescence, il vaut mieux ne pas trop attendre avant de prendre rendez-vous.
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