Si vous devez acquérir une auto d'occasion ou vérifier qu'un travail de peinture sur carrosserie a été effectué dans les règles, vous apprécierez peut-être ces quelques conseils professionnels.
La qualité de la préparation
La préparation de la surface à peindre est une étape encore plus importante que l'application ou même la qualité de la peinture utilisée. Voici toutes les questions à se poser :
- la surface à peindre a-t-elle été bien nettoyée afin d'éliminer toutes traces de saleté et de poussière ?
- la surface a-t-elle été bien dégraissée ?
- présente-t-elle des cloques ?
- toutes les traces de vieille cire ont-elles été ôtées ?
- la surface a-t-elle été sablée de manière satisfaisante ?
- l'apprêt de surface a-t-il été appliqué en plusieurs couches minces (mieux qu'une couche épaisse) ?
Si ce n'était pas le cas, il faudrait reprendre ces étapes une à une. Au rayon truc et astuce, si vous détectez des taches de peinture même minimes sur les éléments plastiques ou les optiques c'est souvent l'indication d'un travail bâclé.
La qualité de la peinture
Vous trouverez de la peinture pour automobile et véhicules professionnels d'outillage carrosserie chez tout bon revendeur. Mais comment reconnaître une peinture de qualité ?
Tout d'abord, une peinture auto peut être :
- solide (pour l'application d'une sous-couche, à base de poudre)
- filmogène (vernis et liants composés de résines naturelles et artificielles qui se solidifient)
- volatile (utilisées à température ambiante ou à haute température avec des solvants pour une meilleure tenue) comme la peinture acrylique
La pigmentation améliore la qualité de peinture et assure :
- une bonne accroche durant l'application
- une parfaite tenue à la lumière et une tenue longue durée aux UV
- une bonne résistance aux intempéries et aux agressions chimiques
Il faut au minimum distinguer deux couches de peinture pour un travail bien fait.
Existe-t-il des marques de peinture auto meilleures que d'autres ?
Les marques AkzoNobel, leader mondial sur le marché de la peinture, ou PPG assurent :
- un pouvoir hautement couvrant
- un rendement optimisé
- une résistance et une durabilité parfaites face aux intempéries climatiques et chimiques
- une large palette de pigments subtils accrochant efficacement la lumière
Grâce à la formulation de nouvelles matières, elles sont à la fois plus respectueuses de l’environnement (avec moins de composés organiques volatils) et d’une plus grande performance technique.
Test de l'épaisseur de peinture
Des zones inégalement réparties où la peinture paraît moins épaisse qu'ailleurs peuvent signaler un travail de mauvaise qualité. Comment le savoir ?
Il existe des jauges (appelées PTG pour « Paint Thickness Gauge » ou sondes F) qui permettent de déterminer l'épaisseur de peinture, dont certaines très simples à trois indicateurs DEL pour une vingtaine de dollars seulement. Les testeurs les plus sophistiqués peuvent atteindre 200 $ pour une précision ultime.
Certaines jauges sont adaptées à l'acier d'autres à plusieurs types de matériaux y compris non-ferreux. Un appareil à ultra-sons pourra tester l'épaisseur de peinture sur les parties plastiques.
Comment s'y retrouver ?
Il existe une peinture pour chaque type d'auto : les minounes préfèrent le lustre d'antan des peintures cellulosiques (mais elles sont fragiles) tandis que sur les autos plus modernes on applique de plus en plus de peintures acryliques hydrodiluables sans COV.
Au rayon des teintes, les constructeurs ont récemment tenté d'innover pour attirer le client avec du noir mat, par exemple, ou des peintures nacrées qui sont appliquées très méticuleusement par des robots. Elles sont par la suite beaucoup plus difficiles à retoucher pour un aspect irréprochable, à tel point que certains carrossiers refusent le travail. Ces nouvelles teintes aux reflets subtils demandent souvent deux fois plus de temps de préparation pour un surcoût de 20 % à 30 %.